Être des témoins
Être des témoins
Certains disent : « je voudrais bien témoigner autour de moi lorsque l’occasion se présente, mais je ne sais pas comment m’y prendre ; je n’ai pas la culture biblique suffisante pour être rassuré ; je ne sais pas ou je n’ose pas partager ma foi, je voudrais apprendre. »
Cette soif a conduit à l’organisation de la session « Partager ma foi dans la vie de tous les jours », une journée de formation, le 25 février 2023, pour tous ceux qui veulent témoigner de ce qu’ils croient dans la vie courante, mais ne savent pas comment s’y prendre.
Nombre d’entre nous partagent deux types d’expériences, à propos du témoignage de l’Évangile :
Une expérience de crainte, qu’on peut appeler retenue, pudeur ou bien auto-censure.
Et, à l’inverse, une expérience de facilité, lorsque nous partageons ce que nous vivons personnellement, dans une relation vivante au Dieu vivant, parce tout naturellement nous aimons parler de ce qui nous importe.
De façon paradoxale, ces deux expériences cohabitent en nous : la crainte et la liberté.
De plus en plus, le monde nous apprend le « lâcher prise », une notion qui prend de l’importance dans tous les domaines : les relations familiales, professionnelles, le développement personnel. Le besoin de « lâcher prise » s’impose jusque dans le débat sur les retraites.
Le « lâcher prise » nous appelle à nous débarrasser de ce qui nous crispe, nous bride ou nous stresse, en faveur d’une action et d’une expression libérée. Il ne s’agit pas de lâcher nos engagements, nos devoirs, nos compétences. Mais de quitter toutes nos peurs.
Si nous nous confions à Dieu, si nous nous redécouvrons comme ses enfants, alors que pouvons-nous craindre ? L’Évangile nous appelle à « lâcher prise ». « N’ayez pas peur » apparaît 365 fois dans la Bible, une fois pour chaque jour de nos vies.
Alors, pourquoi craindre de rendre témoignage de notre amitié avec le Christ, de la fidélité indépassable de Dieu, qui tous les jours nous cherche, veut nous parler, et nous veut debout ?
Témoigner, avec quels mots ? Lâchons prise sur ce faux souci. Quels mots ? Les nôtres bien sûr, c’est-à-dire ceux que le Seigneur nous donne, nous n’en avons pas d’autres pour témoigner. Actes 1, 8 « Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »
Gilles Camincher, Président du Conseil presbytéral