L'Entraide, l’Évangile en actes
ELP, l’Évangile en actes
La Matinale de l’Entraide Luxembourg-Pentemont (ELP) aura lieu le 15 octobre prochain. L’occasion d’interroger Dominique Fougeirol, son Président, sur ses engagements et ses ambitions.
LPL. L’Entraide est solidaire d’EPUPL. En quoi se distingue-t-elle de notre Église ?
D.F. Les activités de l’Association cultuelle (loi 1905) étant légalement bornées... au cultuel, c’est à l’association d’entraide (loi 1901) qu’incombe la charge de coordonner, rassembler, impulser, les activités de service, qui ne sont que le verso inséparable de l’annonce de l’Évangile. L’Entraide et le conseil presbytéral travaillent en synergie. Je suis moi-même à la fois conseiller presbytéral et président de l’Entraide, mon prédécesseur à l’Entraide était invité permanent du conseil presbytéral : c’est très important que l’unité d’action entre ELP et le CP, exposée au risque de la séparation par les lois citées, soit ainsi jugulée.
LPL. L’Entraide est-elle une structure d’accueil ou peut-elle agir « hors les murs » ?
D.F. ELP agit à la fois au sein de notre paroisse, tournée vers les paroissiens de l’Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg (« mission dans l’Église »), et aussi vers des personnes en situation précaire situées à l’extérieur de l’Église (« mission de l’Église »).
LPL. Concrètement, quelles sont les activités régulières inscrites et entreprises par ELP ? De combien de bénévoles dispose-t-elle ?
D.F. Trois types d’activités :
- Engagement et solidarité : les visites, l’entraide d’urgence, les repas du CASP, le soutien au Picoulet, le partenariat avec la Cimade, avec JRS (Jesuite Refugee Service) dans Marhaban, les dons à d’autres associations.
- Soutien à la cultuelle : les repas post-cultes, le verre de l’amitié, les Journées de vente et d’amitié, l’appui financer au scoutisme
- Activités fraternelles, créatrices de lien : les dîners tournants, le cercle d’amitié, le ciné-rencontre, le soutien à la chorale, au cercle de lecture, à Circul’Livre.
À travers ces activités, ELP mobilise une centaine de bénévoles, qui donnent autour de 1 600 journées (ou 13 000 heures) de bénévolat tout au long de l’année
LPL. L’Entraide a-t-elle des relations et des engagements avec d’autres associations ?
D.F. Oui, c’est par exemple l’aide juridique à des étrangers avec la Cimade, l’hospitalité pour des demandeurs d’asile dans Marhaban en partenariat avec JRS, les repas pour une centaine de SDF certains dimanches d’hiver en lien avec le CASP, l’aide sociale dans le cadre du Picoulet dans le 11ème arrondissement…
LPL. Prier est-il dans le cahier des chances de l’Entraide ?
D.F. J’aime l’expression « cahier des chances » et le clin d’œil plein d’humour qu’elle reflète. Chaque réunion du conseil de l’Entraide débute par une prière ou une méditation préparée par un des membres, souvent inspirée par la prière du jour de Taizé.
LPL. Aujourd’hui, quelles difficultés rencontre le fonctionnement de l’Entraide ? Quels sont ses besoins ?
D.F. Plusieurs activités sont en manque de bénévoles, notamment celles tournées vers l’extérieur (Cimade, repas du CASP, Picoulet, Marhaban), mais aussi le groupe des visiteurs mis à mal par la pandémie.
Beaucoup d’activités sont menées par des seniors retraités. Nous nous posons la question de savoir comment associer les générations plus jeunes, comment répondre à leurs besoins.
Nous avons aussi un manque de visibilité, notamment sur le site de la paroisse et dans les réseaux sociaux. Le recrutement récent d’un jeune quadra plein d’énergie et d’idée, parent d’enfants qui fréquentent l’école biblique, nous aidera à améliorer la communication d’ELP tout au long de l’année.
LPL. Une Matinale de L’Entraide aura lieu le 15 octobre prochain. Qu’en attendez-vous ? Quelle est votre ambition ?
D.F. Cette matinale a trois objectifs :
- Créer un moment d’échange entre les paroissiens de l’EPUPL et le conseil d’ELP.
- Réfléchir aux moyens d’associer les diverses générations aux activités d’entraide, en partant de leurs attentes.
- Initier des activités nouvelles ou de nouvelles manières de mener les activités existantes pour tenir compte de l’évolution des besoins et des pratiques au sortir de la pandémie de COVID, et dans les conditions sociales, économiques, politiques et environnementales actuelles.
Propos recueillis par Jean-Michel Ulmann
(article paru dans lel n°67 de la LPL - La Lettre de Pentemont-Luxembourg)