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La première à voir le Ressuscité

Texte de la prédication du pasteur Christian Baccuet, 25 août 2024

La première à voir le Ressuscité

 

Cycle « Femmes d’Evangile », 4/4

Pentemont-Luxembourg, 25 août 2024

Prédication du pasteur Christian Baccuet

 

Lecture : Marc 16, 1-11

 

 

 

J’ai failli appeler cette prédication « Le fabuleux destin de Marie de Magdala » !

Voici l’histoire d’une femme banale, au destin exceptionnel. Elle est la première à avoir vu le Ressuscité et, comme elle nous ressemble dans sa banalité, nous sommes appelés à lui ressembler dans son fabuleux destin.

 

1. Femme banale et disciple fidèle

Elle s’appelle Marie et on ne sait pas grand-chose d’elle.

Marie est un prénom courant, venant de l’hébreu Myriam, le prénom de la sœur de Moïse. Dans le Nouveau Testament, on trouve 5 autres femmes qui s’appellent aussi Marie, dont les célèbres Marie mère de Jésus, et Marie la sœur de Marthe et de Lazare[1].

Elle, c’est Marie de Magdala. En grec, Μαρία ἡ Μαγδαληνὴ (Maria hê Magdaléné), Marie la Magdalénienne. On l’appelle parfois Marie-Madeleine, mais cela occulte le fait que Magdalénienne signifie « de Magdala », lieu de son origine, un village de Galilée, au bord du Lac de Tibériade, dont il n’est pas fait mention ailleurs dans la Bible.

Elle n’est pas nommée par un lien avec un homme (« fille de », « épouse de » ou « mère de »…). Cela signifie sans doute son indépendance, sans que l’on sache si elle était célibataire, veuve ou divorcée.

Marc nous dit que Jésus a chassé sept démons qui étaient en elle. Des « démons » ? Dans la culture du temps de Jésus, c’est une manière habituelle de parler du mal qui s’empare d’une personne et la coupe de la relation à Dieu et aux autres ; cela peut être une maladie physique ou psychique qui enferme la personne. Chasser les démons, c’est libérer une personne de ce qui la retient enfermée, lui pèse, l’écrase. Dans l’évangile de Marc, il y a plusieurs récits où Jésus ou ses disciples chassent les démons[2]. On ne connaît pas le mal qui rongeait Marie de Magdala. Mais on sait qu’il devait être considérable puisque ce sont « sept » démons qui la faisaient souffrir ! Et l’on sait que Jésus l’en a libérée.

Selon le témoignage de Luc, elle s’est alors mise à suivre Jésus, avec d’autres femmes délivrées comme elle d’une souffrance, Jeanne, Suzanne et beaucoup d’autres[3]. Il n’était pas normal, à l’époque, que des femmes suivent ainsi un homme. Il est donc remarquable que ces femmes soient citées avec les disciples. Elles font partie du groupe des fidèles qui suivent Jésus.

Marie de Magdala, disciple fidèle. Elle se trouve à la croix, avec d’autres femmes. Marc écrit au chapitre précédent : « Quelques femmes étaient là, elles aussi, et regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques le petit et de José, et Salomé. Elles avaient suivi Jésus et l'avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également beaucoup d'autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem » (Mc 15, 40-41). Cela est confirmé par l’évangile de Matthieu[4]. Dans ces deux évangiles, alors que tous les disciples hommes se sont enfuis, abandonnant Jésus, ces femmes sont là au moment de sa mort. Jean cite aussi la présence de Marie de Magdala à la croix[5].

Marie de Magdala, disciple fidèle. Elle est là, encore, lors de la mise au tombeau de Jésus : « Marie de Magdala et Marie la mère de José regardaient l'endroit où on l'avait mis. » (Marc 15, 47), ce qui est également confirmé par Matthieu[6].

Marie de Magdala, disciple fidèle. Avec Marie mère de Jacques, et Salomé, elle achète des huiles parfumées pour embaumer le corps de Jésus, come c’est la coutume. Elles le font dès que c’est possible, à la fin du sabbat, le samedi soir.[7]

Marie de Magdala, disciple fidèle. Avec Marie mère de Jacques, et Salomé, tôt le dimanche, elle va au tombeau pour pouvoir embaumer le corps de Jésus avec les aromates achetées la veille (Marc 16, 2). Cela est aussi évoqué dans les trois autres évangiles[8].

Marie de Magdala, disciple fidèle, malgré les obstacles de sa vie, au cœur même de l’épreuve la plus terrible : la croix, le supplice de celui qui l’a libérée de ses souffrances, la mort d’un être aimé, l‘écroulement d’une espérance, la solitude qui s’annonce, la violence de la haine qui s’est déversée sur Jésus et qui va bientôt s’abattre sur les siens.

Marie de Magdala, disciple fidèle jusqu’au bout, parce que sa vie a été touchée par cet homme.

Cette femme me touche. Je retrouve en elle la part de disciple fidèle que j’essaie d’être, dans ma vie banale, bouleversé par le Christ et désireux de vivre avec lui malgré les épreuves de la vie.

 

2. Apôtre du ressuscité

Marie de Magdala, disciple fidèle sur le chemin de la vie, présente à la croix, au tombeau, au matin de Pâques. Et là, ce jour-là, le jour où tout bascule, elle est la première témoin de la résurrection avec Marie mère de Jacques, et Salomé.

La résurrection de Jésus est le cœur de la foi chrétienne. C’est difficile à croire, illogique, indémontrable. Il n’y a pas de preuve, la résurrection est une épreuve, elle ne se prouve pas mais s’éprouve.

Elles sont les premières à voir la pierre roulée, le tombeau ouvert ; les premières à entendre les paroles d’un jeune homme assis là, vêtu de blanc, un messager de Dieu. Ce que dit ce messager est la première et la plus radicale confession de foi : le crucifié est ressuscité, allez le dire, il vous précède en Galilée, vous le verrez comme il l’a dit[9].

« Le crucifié est ressuscité ». C’est bien celui qui était mort qui est vivant. Le supplicié à la croix est revenu à la vie ; littéralement : il s’est réveillé, il s’est levé[10]. Ce n’est pas une idée théorique mais un mouvement de vie.

« Allez le dire ». Cette dynamique appelle ces trois femmes à se mettre à leur tour dans le mouvement de la vie, puisque le messager leur demande d’aller partager cette nouvelle. La réalité de la résurrection fait quitter le tombeau et appelle au partage.

« Il vous précède en Galilée » : il est ailleurs, plus loin. Déjà en Galilée, lieu où tout a commencé, Nazareth, les premiers disciples, les premières prédications, les premiers signes. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais d’une réalité qui concerne la vie quotidienne, le lieu où vivaient et travaillaient les disciples, le lieu désormais riche de la promesse de rencontrer le Christ vivant. La Galilée, c’est aussi une terre impure par rapport à la Judée, une province méprisée, un lieu où cohabitent juifs et non juifs ; c’est le premier lieu de la mission chrétienne parce qu’elle est destinée à la terre entière. La Galilée, c’est la région où se trouve Magdala, c’est la vie de Marie, le lieu de ses souffrances et de sa libération, le lieu du commencement pour elle, le lieu désormais du recommencement, ou plutôt de la vie renouvelée.

« Vous le verrez », promesse de relation avec le Vivant.

« Comme il l’a dit », mémoire des paroles de Jésus qui prennent un sens nouveau. Articulation des souvenirs et de l’espérance, relecture des mots et des gestes du Christ. Ainsi est la mémoire pour nous, lecture des textes bibliques d’hier qui nous entraînent vers demain et se vivent aujourd’hui.

Aujourd’hui. Super nouvelle, « n’ayez pas peur ! ». Ne restez pas dans des rites de deuil mais vivez l’Evangile !

Mais Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé ont peur, elles s’enfuient, elles ne disent rien à personne. Elles sont tremblantes et stupéfaites. La nouvelle est trop inouïe. Trop déraisonnable. Trop forte. Encore théorique. Il faut du temps. Souvent la foi met du temps à faire son chemin en nous. Il faut du temps pour Marie de Magdala. Là aussi, cette femme me touche. Je retrouve en elle le disciple que je suis, aimant mais fragile, vite tétanisé par la peur.

Il est probable que sur ce mot « peur » (φοβέω – phobeo) se termine un premier récit de la résurrection. C’est ce que pensent les exégètes, car les versets qui suivent sont d’un autre style, comme s’ils venaient d’une autre source. Mais aujourd’hui nous lisons aussi cette suite. Ces versets sont là et font partie de l’évangile tels que nous le recevons. Et ils disent quelque chose de fondamental. C’est que la résurrection n’est pas qu’une affaire de parole extérieure qui vient dire l’Evangile. Cela risque de rester théorique, indémontrable, effrayant. La résurrection n’est pas une doctrine, elle est une rencontre.

Les derniers versets de l’évangile de Marc rapportent des manifestations de Jésus. Il se montre à deux disciples qui allaient à la campagne (sont-ce les mêmes disciples sur la route d’Emmaüs dans Luc[11] ?), puis aux Onze qui sont à table.

Mais avant, il apparaît à Marie de Magdala. Il lui apparaît « d’abord » (v. 9). Cela est rapporté aussi par Matthieu[12], et plus encore par Jean, dans un récit bouleversant où Marie de Magdala croit d’abord que c’est le jardinier avant de le reconnaître quand Jésus ressuscité l’appelle pas son prénom : « Marie ! »[13], quand il la rejoint dans sa vie.

Il ne s’agit plus d’une annonce reçue mais d’une expérience vécue. Une rencontre. Elle n’est plus dans l’audition de l’annonce de la résurrection, elle est celle à qui le ressuscité se manifeste !

Elle va alors le dire aux disciples. Elle devient apôtre, c’est-à-dire témoin de cette rencontre avec le Vivant, envoyée pour partager cette bonne nouvelle. Elle est à jamais la première à avoir vu le Ressuscité et à porter le message fondamental ! Fabuleux destin de Marie de Magdala !

Fabuleux destin qui est le nôtre quand la résurrection du Christ n’est plus une théorie mais une rencontre vivante. Les modalités sont diverses, chacun de nous est singulier, la foi en Jésus-Christ peut se vivre de manières très différentes parce que personnelles. Mais cette bonne nouvelle change la vie et nous sommes appelés à la partager.

 

3. Ils ne la crurent pas

Mais il est difficile de témoigner de la foi en Christ vivant. On peut partager des valeurs, des mots qui touchent, le sentiment d’une présence, un chemin de vie dans les larmes et la joie. Mais annoncer le ressuscité ? Dire que Jésus est vivant et que l’avons rencontré ? On va se moquer de nous. Ce n’est guère crédible.

C’est ce qui arrive à Marie. « Ils ne la crurent pas » (v. 11). C’est sur ces mots terribles que s’arrête ce que l’on sait d’elle. Luc le dit aussi : « Les onze et à tous les autres disciples […] pensèrent que ce qu'elles racontaient était absurde et ils ne les crurent pas »[14]. Elle, disciple fidèle, témoin du Christ, apôtre de l’Evangile. Ils ne la crurent pas.

On peut y entendre la réaction normale des disciples au moment où ils entendent cette annonce. Ils sont dans le même état que quand le messager de Dieu a parlé aux femmes devant le tombeau vide. Encore dans la peur, impuissants à comprendre ; à eux aussi il faut du temps, à eux aussi il faudra l’expérience personnelle de la rencontre. D’ailleurs quand les deux disciples qui vont à la campagne reviendront l’annoncer, ils ne les croiront pas plus (Marc 16, 12-13).

Le témoignage n’est pas une parole performative, une communication efficace, une action dont on peut évaluer le succès, une manipulation qui fait vendre. C’est une parole de vie partagée, qui n’est pas forcément crue, ou pas tout de suite.

Mais si Marie n’avait rien dit, que saurions-nous ? Si nous ne disons rien, qui connaîtra l’Evangile ?

Ils ne la crurent pas. Cela dit la force de nos peurs et de nos résistances, cela dit aussi la faiblesse de notre parole.

Je ne peux m’empêcher de penser que le fait qu’elle soit une femme n’y est pas pour rien. Dans la culture d’alors, la parole d’une femme ne pèse pas lourd, quand elle n’est pas invalidée par principe. Même, comme ici, la parole de l’une d’entre eux, qui a partagé avec eux plusieurs années sur les routes à la suite de Jésus. Il est troublant de penser que Marie de Magdala n’est pas mentionnée dans la liste que Paul fait de ceux à qui le Seigneur ressuscité est apparu (1 Co 15, 3-8). Oubli de cette femme et de son témoignage ? Cela interpelle, dans une histoire de l’Eglise où la légitime et entière place des femmes a dû attendre le XXe siècle pour être à sa pleine mesure dans notre Eglise. Et dans combien d’Eglises encore le ministère est-il réservé aux hommes ? En contraste, quelle importance que les 4 évangiles citent Marie de Magdala comme la première témoin !

Marie de Magdala, au destin fabuleux, elle qui, comme beaucoup de femmes, a souffert, a été rejetée, n’a pas été crue, mais a suivi fidèlement celui qui l’a libérée de son poids, qui lui est apparu à elle en premier, elle qui est devenue à jamais la première témoin, la première apôtre.

Je retiens d’elle qu’elle est comme nous, simple et fidèle, banale et humaine ; comme elle, nous pouvons être touchés par le Christ, fidèles malgré les épreuves, la peur, la solitude, l’incompréhension, car nous avons vu celui qui change la vie, le ressuscité ! Comme elle, et grâce à elle, nous pouvons devenir témoins, malgré notre difficulté à croire, nos peurs, nos fuites, et prolonger la diffusion de l’Evangile qui peut apaiser des vies. Comme elle, nous pouvons prendre place dans la joyeuse trace de toutes celles qui nous disent qu’elles ont vu le ressuscité.

Amen.

 

 

[1] Les trois autres sont Marie femme de Clopas, mère de Jacques le Mineur et de Joses, qui figure aussi dans notre passage, Marie la mère de Jean Marc (Colossiens 4.10) et Marie, une chrétienne de Rome (Romains 16.6).

[2] Marc 1, 34 : « Il guérit beaucoup de gens qui avaient diverses maladies ; il chassa aussi beaucoup de démons, et il ne permettait pas aux démons de parler, parce qu'ils le connaissaient. »

Marc 1, 39 : « Et il alla prêcher dans les synagogues, par toute la Galilée, et il chassa les démons ».

Marc 3, 15 : Il envoie douze disciples « avec le pouvoir de chasser les démons ».

Marc 3, 22 : « Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent : Il est possédé de Béelzébul ; c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons. »

Marc 6, 13 : « Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient. »

Marc 7, 26-30 : « Cette femme était grecque, syro-phénicienne d'origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. […]  Alors il lui dit : ‘à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.’ Et, quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l'enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti. »

[3] Luc 8, 1-3 : « Ensuite, Jésus alla dans les villes et les villages pour y proclamer et annoncer la bonne nouvelle du règne de Dieu. Les douze disciples l'accompagnaient, ainsi que quelques femmes qui avaient été délivrées d'esprits mauvais et guéries de maladies : Marie, appelée Marie de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons ; Jeanne, femme de Chouza, un administrateur d'Hérode ; Suzanne et beaucoup d'autres qui utilisaient leurs biens pour servir Jésus et ses disciples ».

[4] Matthieu 25, 55-56 : « De nombreuses femmes étaient là et regardaient de loin : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles, il y avait Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. »

[5] Jean 19, 25 : « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala ».

Luc ne précise pas les noms : « Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance et regardaient » (Luc 23, 49).

[6] Matthieu 25, 61 : « Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau ».

Voir aussi Luc 23, 55 : « Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée vinrent avec Joseph ; elles regardèrent le tombeau et virent comment le corps de Jésus y était placé. »

[7] Luc 23, 56 : « Puis elles retournèrent en ville et préparèrent les huiles et les parfums pour le corps. Le jour du sabbat, elles se reposèrent, comme la Loi l'ordonnait. »

[8] Matthieu 28, 1 : « Après le sabbat, dimanche au lever du jour, Marie de Magdala et l'autre Marie vinrent voir le tombeau ».

Luc 24, 1 : « Le dimanche de grand matin, les femmes se rendirent au tombeau, en apportant les huiles parfumées qu'elles avaient préparées » [Luc 24, 10 : « C'étaient Marie de Magdala, Jeanne et Marie, mère de Jacques » et « les autres femmes qui étaient avec elles »].

Jean 21, 1 : « Tôt le dimanche matin, alors qu'il faisait encore nuit, Marie de Magdala se rend au tombeau ».

[9] Mathieu 28, 5-7 : « L'ange prit la parole et dit aux femmes : ‘N'ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu'on a crucifié ; il n'est pas ici, il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez, voyez l'endroit où il était couché. Allez vite dire à ses disciples : “Il est ressuscité et il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez.” Voilà ce que j'avais à vous dire’ ».

Luc 24, 4-7 : « Elles ne savaient qu'en penser, lorsque deux hommes aux vêtements brillants leur apparurent. Comme elles étaient saisies de crainte et tenaient leur visage baissé vers la terre, ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit lorsqu'il était encore en Galilée : “Il faut que le Fils de l'homme soit livré à des pécheurs, qu'il soit crucifié et qu'il ressuscite le troisième jour”.’ »

[10] Verbe ἐγείρω (egeiro), se réveiller, se lever. Au verset 9, verbe ἀνίστημι – (anistemi), se lever.

[11] Luc 24, 13-35.

[12] Matthieu 28, 9-10 : « Tout à coup, Jésus vint à leur rencontre et dit : ‘Je vous salue !’ Elles s'approchèrent de lui, saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui. Jésus leur dit : ‘N'ayez pas peur. Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront’. »

[13] Cf. Jean 21, 11-18 : « Cependant, Marie se tenait près du tombeau, dehors, et elle pleurait. Tout en pleurant, elle se baissa pour regarder dans le tombeau ; elle voit deux anges vêtus de blanc assis à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la place de la tête et l'autre à la place des pieds. Les anges lui demandèrent : ‘Pourquoi pleures-tu ?’ Elle leur répondit : ‘On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis.’ Ayant dit cela, elle se retourne et voit Jésus qui se tenait là, mais sans se rendre compte que c'était lui. Jésus lui demanda : ‘Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?’ Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit : ‘Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et j'irai le reprendre.’ Jésus lui dit : ‘Marie !’ Elle se retourne vers lui et lui dit en hébreu : ‘Rabbouni !’, ce qui signifie “maître !” Jésus reprit : ‘Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va vers mes frères et dis-leur : “Je monte vers mon Père qui est aussi votre Père, vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu”.’ Marie de Magdala se rend donc auprès des disciples et leur annonce : ‘J'ai vu le Seigneur !’ Et elle leur raconte ce qu'il lui a dit. »

[14] Luc 24, 9-11 : « Elles quittèrent le tombeau et allèrent raconter tout cela aux onze et à tous les autres disciples. C'étaient Marie de Magdala, Jeanne et Marie, mère de Jacques. Les autres femmes qui étaient avec elles firent le même récit aux apôtres. Mais ceux-ci pensèrent que ce qu'elles racontaient était absurde et ils ne les crurent pas. »