L'Ascension
L’Ascension et la Pentecôte sont deux mots que l’on connaît bien pour leurs précieux jours fériés. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
Le jeudi de la sixième semaine après Pâques (quarante jours après le dimanche de Pâques), l’Eglise célèbre la fête de l’Ascension (du latin Ascencio qui veut dire "monter").
Selon la Bible, le Seigneur envoya ce jour-là ses apôtres en mission pour prêcher l’Evangile à toutes les nations ; ensuite, les ayant bénis, "il fut élevé en leur présence, et une nuée le déroba à leurs yeux" (Actes 1,9-11).
D’autres textes bibliques relatent le même événement, mais ils ne sont pas nombreux dans le Nouveau Testament. Nous les trouvons dans l’Evangile de Marc (Marc 16,19) et dans celui de Luc (Luc 24, 51-53).
Historiquement, la fête de l’Ascension n’est apparue que vers la fin du IIIe siècle et ne s’est généralisée dans l’Eglise que dans le dernier quart du IVe siècle se distinguant alors de la fête de la Pentecôte avec laquelle elle fut d’abord confondue. C’est Eusèbe, évêque de Nicomédie, qui mentionna pour la première fois l’Ascension comme une fête particulière.
Cette fête adresse un message d’une grande portée spirituelle et théologique au sein du catholicisme et de l’orthodoxie grecque et russe : "à Noël et en Jésus, Dieu descend vers l’homme ; à l’Ascension et en Jésus, l’homme est élevé à Dieu". Cette compréhension très en vogue dans le monde contemporain contraste avec la tradition protestante classique qui lie quant à elle la fête de l’Ascension au message de Pâques. Ainsi, pour les protestants, cette fête met surtout en valeur la glorification de Jésus-Christ et sa Seigneurie sur terre et dans les cieux même si celle-ci ne s’est pas encore manifestée à vue humaine.
Source : Arnaud STOLTZ, www.protestants.org